Contribuer à la face lumineuse du monde par la joie, la sérénité et l’optimisme en recueillant la beauté furtive du quotidien qui nous entoure pour que chacun puisse en jouir
Bio
Née à Paris en 1960, Marie-Pierre Autonne étudie dans une école méthode Montessori. Parallèlement, elle suit des cours de dessin méthode Martenot et des cours de peinture dans un atelier de la rue du dragon. C’est dans cette même rue qu’elle enchaine des études de graphisme à Met de Penninghen.
Indépendante de nature, elle fait longtemps coïncider le métier de graphiste et celui d’accompagnatrice de voyage. Des sommets de l’Himalaya au Cap de Bonne espérance, de nombreux horizons façonnent sa sensibilité à la beauté, au temps qui passe et qui n’est pas le même pour tout le monde, aux multiples couleurs et diversités du monde. Son travail de graphiste affine son sens de la couleur et de la mise en page.
2009 : départ pour Montréal où elle oriente pleinement sa vie vers la peinture. Séduite par le bois de bouleau du Québec, elle en fait un point d’ancrage de sa peinture. Elle partage un atelier “L’œuf 425” avec Cluca, peintre française et Stanley Février, artiste plasticien haïtien. Belle période de partage, de projets et de concerts-expositions dans ce lieu. Elle y développe ses deux sensibilités : l’une abstraite dans un vertige de couleurs et de recherche de matières, l’autre plus centrée sur la nature si sauvage au Québec. 2015 : retour en France, à Valence. Son regard se fait plus proche, capte au quotidien les moments de beauté furtifs de la Drôme qui l’entoure. Après quelques belles expositions tant à Valence (Hôtel de Flandresy/Valence - Orangerie de Montéléger - Jardin Médiéval d’Uzès…) qu’à Paris (104 kléber), elle continue son voyage et s’installe en 2020 sur les bords de Loire près d’Angers. Hypnotisée par la Loire majestueuse et ses affluents (autre passion : l’aviron), elle nous fait partager cette forme d’éternité, l’envers de l’eau et son monde d’arbres et de nuages qui s’y glissent.
Elle peint des tableaux pour le plaisir des yeux et de l’âme, et croit volontiers que les gens peuvent s’imprégner d’énergie et de sérénité en y arrêtant leur regard quelques instants.
Son atelier est volontiers ouvert à tous, il suffit de la contacter !
Pour 2022, les expositions reprennent ! L’une à Valence (Les Cromalies) et l’autre à la Grange Dimière de Beaucouzé.
Démarche
Adepte du moment présent, Marie-Pierre Autonne a deux sources d’inspiration : l’une révèle la beauté furtive de la nature qui l’entoure, l’autre plus abstraite, explore les profondeurs de son énergie et de ses états d’âmes.
Avec une énergie contemplative voir méditative, elle propose un voyage dans les reflets de l’eau, le monde caché et éphémère des nuages ou des arbres qui s’y baignent. Prenant le bois de bouleau comme support, sa technique mêle des sous-couches acryliques, puis un patient travail à l’huile. Le trait et le geste évoquent parfois le travail des émaux où les frontières colorées font vibrer les à-plats de couleur. Sa palette chromatique est large, les couleurs intenses réenchantent le réel : le ciel est jaune, les arbres bleus, l’herbe rouge.
Dans son expression plus abstraite, son inspiration est une énergie jaillissante, magmatique. Le pigment est franc et puissant. La couleur vibre, les matières fusionnent. Papiers, pigments, feuilles, crayons, pastels, acryliques, encres se superposent, se mêlent, s’imprègnent dans une joyeuse symphonie.
Là aussi, un patient travail : touche par touche, pot par pot entiers déversés, qui se fragmentent en séchant, elle tisse ses matières et ses couleurs comme pour une tapisserie vivante et mystérieuse.
Sa peinture est aussi, subtilement, musique. Elle lui est nécessaire pour travailler et elle aime croire qu'il en reste quelques échos dans ce qu’elle peint. Parmi les musiciens qui l'inspirent le plus souvent, cohabitent Rodolphe Burger pour la poésie de ses mots, la gravité de sa voix, la vibration des sons de ses guitares, et sa recherche permanente d’aventures musicales ; Roberto Fonseca pour la respiration entre ses notes de piano, son énergie débordante et la diversité de son inspiration ; Jorane pour son immense univers de notes de violoncelle, de sons, de silence ; Flavia Coelho dont la joie et l’explosivité la transportent et participent à sa joie de créer !
Sa peinture offre la même diversité d’univers, d’énergies sereines, joyeuses ou explosives, mais toujours colorées. Elle revendique la beauté comme antidote à la morosité de notre époque. Ses tableaux sont autant de haltes ressourçantes, des rayons de lumière dans le clair-obscur de notre époque.
Histoire d’une rencontre avec Marie-Pierre Autonne,
artiste peintre à la voix douce et à la sensibilité perceptible.
Graphiste de formation, en 2009, Marie-Pierre Autonne décide de quitter Paris pour vivre à Montréal où elle développe son activité de peintre. En 2013 elle effectue sa première exposition personnelle au Gainzbar, deux autres à la Galerie Espace suivie par une exposition à l’hôtel Omni Mont Royal en 2014. La vie à Montréal est une période de grande créativité pour l’artiste. Un sentiment de liberté et d’épanouissement ressort de son témoignage comme s’il s’agissait d’un « eldorado » artistique, une source d’inspiration alimentée par la fraicheur et la vitalité du Québec.
C'est au plaisir des yeux que convie Autonne. Le cœur s’emballe devant ces tableaux qui s’ouvrent comme des fenêtres sur d’autres mondes. Le monde de la lumière, de la couleur, où la joie se suffit à elle-même. L’éternel optimisme de l’artiste vous invitant au banquet des coloris contamine, ensorcelle au gré des courbes, des abstractions lumineuses.
Des volcans explosent, la lave dégringole, la mer s’abandonne à la nuit.
Les fruits exotiques continuent de mûrir sous le regard, les paysages sublimés font des clins d’œil à l’impressionnisme, les reflets basculent dans une autre dimension.
Chez Autonne, les pépins ne sont que les prémices d’un nouveau fruit.
Bianca Joubert, écrivain
«Le léopard ne se déplace pas sans ses taches», éditions Marchand de feuilles